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Être indulgent et bienveillant avec soi-même

Dernière mise à jour : 16 déc. 2019

Des sentiments de remords, de regrets, de culpabilité nous envahissent parfois lorsque nous posons un regard sur notre passé et que nous prenons conscience de nos manquements et de nos erreurs. Il convient alors d'avoir beaucoup de bienveillance et d'indulgence avec soi-même. Pourquoi ? Pour répondre à cette question, je vous propose un extrait du livre Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même :

"Quand nous sommes amenés à prendre conscience de certaines de nos imperfections, il faut être vigilant à ne pas se blâmer. En nous jugeant, en laissant notre mental reprendre les commandes, nous lui permettons de s’immiscer dans la brèche ouverte par notre démarche de compréhension pour mieux réaffirmer ses croyances et protéger le système qui est dénoncé : nos protections. Il va créer des écrans de fumée de regrets, de remords, de culpabilité, pour que nous recouvrions tout cela d’un torchon, pour détourner notre attention et que nous passions rapidement à autre chose.

En vérité, il n’est pas juste de se dévaloriser. Ce que nous avons fait était le mieux que nous ayons pu faire au moment où nous l’avons fait. En effet, derrière une réaction inappropriée ou désastreuse, il y a souvent des peurs dont découle un besoin irrépressible et inconscient de sécurité. Nos réactions nous appartiennent et il convient d’en prendre toute la responsabilité, mais il n’y a pas lieu de se culpabiliser. La culpabilisation est non seulement stérile et inefficace puisqu’elle ne nous empêchera pas de reproduire des comportements inappropriés, mais en plus, elle rajoute une pression, un malaise et une confusion qui nous coupent de nous-même. Nous n’appréhendons alors plus les choses de façon objective et responsable – ce qui pourrait nous permettre d’identifier les causes réelles et profondes de nos réactions –, mais nous les appréhendons en termes de jugement. Ce qui, au-delà du malaise que nous ressentons, nous maintient dans une approche mentale et duale de ce qui nous arrive : c’est bien ou mal, bon ou mauvais, etc. La vraie question qui se pose à nous est : que sommes-nous en train de vouloir sécuriser ? Tout simplement ce qui constitue ou a constitué un risque de souffrance et de survie – vécue ou héritée… Il convient donc d’avoir de l’indulgence et de la bienveillance envers soi : nous avons fait jusqu’à maintenant ce que nous avons pu. Il n’y a pas de faute, il n’y a personne à accuser, ni soi ni les autres. Il y a des souffrances, des peurs de souffrir, de mourir, de ne pas exister, et des mécanismes qui nous ont permis d’avancer dans une sécurité illusoire, d’aller de l’avant sans trop sentir la douleur, que ce soit la sienne ou bien celle que nous infligeons aux autres. Mais nos blessures et nos peurs restent là, sous les couches de protections. En nous protégeant, en sécurisant notre place, elles ont également préservé et alimenté nos souffrances et nos peurs profondes. Celles-ci sont donc restées vives et intactes, et continuent, de manière indirecte, à nous bloquer et nous parasiter."

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A lire dans Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même, aux éditions Robert-Laffont. Commandez le livre sur Amazon ou directement à l'auteur en cliquant ici

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