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Les bateaux ne coulent pas à cause de l'eau


Les bateaux ne coulent pas à cause de l'eau autour d’eux, ils coulent à cause de l’eau qui rentre à l’intérieur. Cela semble évident, c'est presque une lapalissade, et pourtant ... Il convient de faire la distinction entre déclencheurs, causes et effets - ou conséquences. Par exemple, pour un feu issu d’un robinet de gaz ouvert qui s’enflamme à l’approche d’une étincelle, le déclencheur c’est l’étincelle, la cause c’est le gaz - produit inflammable -, et l’effet - ou la conséquence -, c’est le feu. Faire la différence est essentiel si l’on veut opérer des transformations durables en s’occupant des causes. Voici une autre illustration qui met en lumière le caractère insensé, et pourtant massivement répandu, de la confusion que nous faisons et de la façon dont nous gérons les choses de la vie. Quand l’eau s’infiltre chez nous par une fuite dans le toit, nous allons chercher le trou par lequel l’eau est rentrée pour le boucher. Même s’il y a un lien de cause à effet direct entre l’infiltration et la pluie – nous ne sommes inondés que lorsqu’il pleut – nous n’incriminons pas la pluie, à l’extérieur, et allons naturellement porter notre attention à l’intérieur de la maison. Ce réflexe d’un bon sens des plus élémentaires ne s’applique malheureusement pas à ce qui nous arrive dans la vie. Pour preuve, combien de fois avons-nous pesté contre le voisin, les parents, les enfants, les frères, les sœurs, les cousins, le patron, le collègue, l’employé, le gouvernement, les syndicats, les grèves, le climat, la conjoncture… en résumé, contre les autres et les circonstances, pour justifier l’inconfort, le désagrément du feu qui brûle en nous sans le moins du monde nous remettre en question ? Combien de fois avons-nous pesté contre l’infiltration d’eau en accusant la pluie et le mauvais temps sans même prendre le soin de repérer où se trouvait le trou dans notre toiture ? Combien de fois avons-nous incriminé l’étincelle sans même prendre conscience, ou en ignorant consciencieusement, que notre robinet de gaz était ouvert ? Il est essentiel et il nous appartient de faire la distinction entre gérer les effets et gérer les causes. Gérer les effets, c’est gérer ce qui se manifeste à l’extérieur. Dans l’exemple du robinet de gaz qui s’enflamme, c’est s’occuper du feu qui brûle. Dans l’exemple de l’inondation, c’est s’occuper de l’eau qui rentre et des dégâts occasionnés. Gérer les causes, c’est identifier notre robinet de gaz et le fermer, c’est trouver la fuite dans notre toiture et la colmater. Tout ce que l’on vit nous parle de nous-mêmes. Prendre cette responsabilité est d’autant plus essentiel que toute tentative d’y échapper va nous faire mettre les projecteurs à l’extérieur et nous coupera ainsi de ce qui se joue en nous. Il est nécessaire d’avoir une attention juste à ce qui se passe, à l’environnement, de voir et d’identifier les déclencheurs, mais il est crucial d’aller chercher la cause à l’intérieur et non à l’extérieur. Nous sommes responsables de nos émotions. C’est à nous qu’il revient de percevoir ce que nous ressentons, comment les expériences que nous vivons nous touchent, ce qu’elles réveillent et révèlent en nous. Incriminer les autres pour ce que nous sommes en train de vivre, dénoncer l’étincelle d’avoir mis un feu en nous, c’est donner et laisser le pouvoir aux étincelles sur notre vie, c’est laisser la télécommande de notre vie aux autres ou aux circonstances. Dans cette perspective, pour sécuriser notre bien-être, nous allons tout faire pour contrôler les autres et les circonstances… ce qui est évidemment peine perdue et constitue une source de stress permanent.

Ce n’est pas à l’extérieur que se trouve la cause réelle de nos inconforts. Il arrive que nous ressentions un certain soulagement en essayant d’agir et d’influencer avec plus ou moins de réussite sur les étincelles qui déclenchent nos inconforts. Mais ce n’est jamais durable car à chaque fois qu’une étincelle arrive à se frayer un chemin entre les mailles de notre filet de protection, le feu de notre inconfort intérieur s’embrase à nouveau. Il est donc préférable d’aller chercher à la racine même du problème et de se dire : je suis responsable de ce que je suis en train de vivre. Une partie m’appartient. C’est cette partie-là, à l’intérieur, dont il faut que je m’occupe. C’est la raison pour laquelle il convient d’inverser son regard et d’orienter les projecteurs à l’intérieur de soi.

Pour aller plus loin, lire Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même, aux éditions Robert-Laffont. Commander le livre sur Amazon ou bien cliquer ici

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Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même

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