top of page

Lâcher prise : introduction

Dernière mise à jour : 16 déc. 2019

Afin de répondre aux fréquentes questions qui me sont posées sur les raisons pour lesquelles j'ai écrit Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même, quoi de mieux que l'introduction de mon livre. Vous la trouverez ci-dessous dans son intégralité :

Un soir de décembre C’est un soir de décembre 2012, alors que je fais le point sur la journée qui vient de s’écouler, que tout commence. Je ressens une poussée d’énergie de vie venant du plus profond de mon être qui vient me remuer et me bousculer. Ce qui m’arrive est au-delà des mots et de ma propre compréhension. Ma capacité d’analyser ce qui se passe, mon intelligence, ma rationalité sont court-circuitées, comme si j’avais tout à coup accès à une partie de moi-même encore inexplorée, embrassant une conscience plus grande de qui je suis, de ce que je suis. S’impose alors à moi la sensation profonde et inébranlable que je ne suis pas ce que je crois être. Ma personnalité, mon identité, mes valeurs, mes croyances, mon rôle dans la société… tous ces éléments qui m’ont permis de me construire et de m’affirmer en tant qu’individu jusque-là sont autant de bulles qui explosent les unes après les autres. Tout ce qui a donné du sens à mon existence devient totalement insignifiant dans ce que je suis en train de vivre dans l’instant. Ce qui se manifeste en moi ne se discute pas, ce n’est pas une pensée ou le fruit d’un raisonnement. La question d’argumenter pour tenter de le contredire ne se pose pas. C’est un ressenti profond, une connaissance à l’état pur et cela s’impose à moi non pas de l’extérieur, comme une révélation, mais semble jaillir du plus profond de mon être, de ma chair, de mes tripes. C’est quelque chose qu’une partie de moi-même sait depuis toujours et qu’il m’est donné d’entrevoir et d’expérimenter. Je suis époustouflé, abasourdi, pris entre rire et larmes mais j’accueille pleinement ce qui m’arrive. Tour à tour, tous mes masques tombent, tous mes verrous sautent, comme si je me mettais complètement à nu, en me dépouillant de toutes les couches qui me constituent. Je me laisse aller à ce ressenti si fort et intense. J’accepte que tous les pans de cette image de moi-même se fissurent et s’effondrent totalement. Je lâche prise sur tout et, dans un sentiment empreint de la plus grande humilité, j’accepte en définitive de n’être plus rien.

Mais, plutôt que de me fondre dans cet état de néant, plutôt que d’avoir l’impression d’être englouti par une vacuité totale et de disparaître, c’est paradoxalement à ce moment précis que j’embrasse de tout mon être le sentiment d’exister le plus fort et le plus total qui soit : plus vivant que jamais, je ressens également tous les liens qui m’unissent à l’univers entier, comme si j’étais relié à tout ce qui existe. Il n’y a plus de séparations entre moi et le monde extérieur. Les deux se confondent dans une parfaite unité. En acceptant de n’être rien, j’accède à Tout… je deviens Tout. Je suis alors envahi par une sérénité, une paix et une sécurité totale, en lien avec une conscience qui semble infinie, un amour et une connaissance universels. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une connaissance encyclopédique, liée à un savoir scientifique ou à un raisonnement rationnel, mais d’une connaissance du vivant. Dans cette expérience, la conscience, l’amour et la connaissance sont synonymes, ils proviennent de la même source, de la même énergie. Ce sont des mots différents mais qui expriment diverses facettes d’une seule et même dynamique, d’un seul et même fait : celui d’Être, tout simplement.

Mon parcours de vie avant On peut dire qu’avant cela, rien dans mon parcours de vie ne m’avait préparé à vivre une telle expérience, en ce sens que j’ai toujours été très rationnel, pragmatique, avec un goût très prononcé pour la science, admirant et m’inspirant de la force de ses constructions logiques pour utiliser de manière optimale ma capacité d’analyse et d’organisation – c’est-à-dire mon mental – afin de construire une vie personnelle et professionnelle la plus heureuse qui soit. Si dans mon enfance j’ai été élevé dans la religion catholique, je ne me suis jamais vraiment considéré comme croyant et je me suis détaché progressivement de toute pratique religieuse. J’ai suivi une formation scientifique et je suis devenu ingénieur des Arts et Métiers. J’ai monté et géré successivement neuf entreprises qui ont connu le succès pour certaines, la faillite pour d’autres. Les échecs m’ont amené à rebondir et je me suis peu à peu orienté sur la voie qui avait le plus de sens et de résonances pour moi, voie que j’avais commencé à identifier en tant que chef d’entreprise avec mes salariés : celle de coach, d’accompagnateur de carrières et de révélateur de talents. Lors de diverses formations dans des séminaires et écoles spécialisées et diplômantes en coaching professionnel, j’ai acquis et mis en pratique de nombreux outils qui m’ont aidé à accompagner les personnes dans leur carrière, dans les défis qui se présentent à eux, dans les choix qu’ils sont amenés à faire sur tous les plans de leur vie.

Jusqu’à cette expérience de lâcher prise total en 2012, ma philosophie de vie était la suivante : j’ai le pouvoir de choisir ce que je suis et de devenir ce que je veux, je me fixe des objectifs et me donne les moyens de les atteindre. Si des obstacles s’élèvent sur mon parcours, j’utilise mon intelligence, ma capacité d’analyse pour trouver des solutions. S’il n’y en a pas, j’accepte ce que je ne peux pas changer, je m’arrange pour que cela soit le moins inconfortable possible, en le refoulant ou en détournant mon attention sur autre chose, et je continue d’avancer, toujours dans le but d’être plus heureux et de réussir à développer au mieux mon potentiel et mes aptitudes. Je tire les leçons du passé et je prends des décisions pour l’avenir. Cette façon de procéder, en appréhendant la vie principalement avec mon mental, portait ses fruits et je peux dire que j’étais un homme épanoui et équilibré. Aujourd’hui, après avoir vécu cette expérience spectaculaire en 2012, je dirais que je vivais dans une totale illusion de ce que « Être » signifie vraiment. Par exemple, je croyais que mon intelligence et ma conscience étaient le cœur de mon existence – sans pensée, pas de conscience ; sans conscience, pas d’existence... alors que c’est exactement le contraire : je suis et j’existe avant tout, la pensée et la conscience ne sont que des manifestations « visibles » de ce que je suis dans mon essence invisible. Ce que je croyais être était en fait aux antipodes de l’expérience du vivant, aux antipodes de l'expérience de l’Être.

Ni sens… L’élément annonciateur et déclencheur de cette expérience si particulière a été pour moi de vivre dans un flot continu de synchronicités dans les jours et les semaines qui l’ont précédée. Pendant cette période, tout ce que je faisais, tout ce que je vivais, était ponctué par des coïncidences incroyables qui résonnaient en moi, venant m’éclairer sur des problématiques que je vivais alors. J’avais l’impression que le monde extérieur s’était savamment agencé pour s’aligner avec mon expérience de vie du moment et mon ressenti. Comme beaucoup, j’avais déjà vécu certaines de ces coïncidences de manière ponctuelle mais à vrai dire, elles étaient trop rares pour retenir réellement mon attention. Ce qui a été différent cette fois-ci, c’était leur déferlement dans mon quotidien. Cela a fini par ébranler mes certitudes et ma croyance profonde que tout peut être expliqué de manière scientifique, rationnelle, que tout peut être appréhendé par notre intelligence et notre mental. Il y avait là un mystère que je ne m’expliquais pas mais surtout, que je n’arrivais pas à faire rentrer dans le cadre de mes croyances, dans le cadre de mes paradigmes. Ce sont les premières secousses qui ont commencé à fragiliser les constructions mentales et rationnelles sur lesquelles j’avais bâti ma vie et justifié mon existence jusque-là. Et c’est le château de cartes que j’avais construit sur ces fondations qui a fini par s’écrouler totalement lors de mon expérience de lâcher prise.

Cela m’a donc fait l’effet d’un électrochoc, comme si j’avais mis les deux doigts dans une prise mais qu’au lieu des 220 volts habituels, un courant de 500 000 volts m’avait traversé. Si je devais mettre une étiquette, je dirais que ce que j’ai vécu s’apparente à ce qu’on appelle une expérience mystique ou une expérience d’illumination. Celle-ci a été limitée dans le temps – l’espace d’une soirée −, elle ne s’est jamais reproduite depuis et reste l’expérience la plus importante et la plus marquante de ma vie.

… ni mots Mettre des mots sur cette expérience, c’est déjà s’en éloigner et la travestir. Comme elle ne relève pas de ce que notre mental peut appréhender, utiliser celui-ci pour la décrire dans sa plénitude est donc impossible et ne peut être qu’approximatif. Ce qui peut être décrit sans difficulté par contre, ce sont les conséquences que cela a eu dans ma vie, avec des changements spectaculaires et radicaux à tous les niveaux. Je rappelle qu’à la base de cette révolution intérieure, il y a une connexion au cœur, au noyau dur de ce que je suis. Au-delà de toutes les illusions et protections façonnées par mon mental, au-delà de toutes ces couches qui sont en surface, il y a ce centre : ce que je suis vraiment en profondeur. Certains l’appellent l’âme, le Moi profond, le Soi supérieur, notre part divine, le divin, où même, pour les plus matérialistes d’entre nous, le code génétique… Qu’importe le terme employé, pour moi, ils font tous référence à ce que nous sommes derrière le voile des apparences, de la matérialité, de la compréhension, derrière toutes les tentatives que nous faisons pour donner du sens à notre naissance, à notre existence, et tous désignent une seule et même « chose »: notre essence.

Cette connexion à mon Être essentiel relève de la sensation du vivant, d’une expérience vécue qui a changé complètement ma vision du monde, de ce que nous sommes en tant qu’humain et donc ma façon d’être et de fonctionner. Elle a constitué un point de rupture car depuis, ce n’est plus mon mental qui est aux commandes de ma vie. J’appréhende les événements et ce qui m’arrive dans l’existence d’abord avec mon ressenti, avec les résonances que cela crée en moi. La plupart du temps, le mental n’est plus le maître à bord, il ne me dicte plus ce que je dois penser et faire, il a été relégué au second plan. Il est devenu un outil pour organiser, gérer le quotidien et mettre en mots ces ressentis et ces résonances. Face aux événements de la vie, je suis devenu extrêmement vigilant et attentif à ce qui se joue en moi. Il m’est devenu plus facile de distinguer – dans mes comportements, dans mes paroles, dans ce que je vis – ce qui est la manifestation de ce que je suis en profondeur, ce qui est aligné avec mon Être essentiel, et ce qui relève de ce que je crois être, par le biais du mental. Ce mental qui s’active pour protéger cette image qui n’est pas, la plupart du temps, alignée à cet Être essentiel. Cette nouvelle sensibilité concerne aussi les autres. Elle a complètement changé ma pratique professionnelle et j’aide les personnes que j’accompagne à faire la part des choses entre ce qui leur appartient et ce qui ne leur appartient pas, entre ce qui relève de ce qu’ils sont vraiment et de ce qu’ils croient être, ou ce qu’ils essayent ou s’autorisent à être… – la liste de toutes les variantes possibles est longue. Je dirais en résumé que je les aide à discerner ce qui vient de leur centre ou non. Aujourd’hui, je ne parle plus de « développement personnel » ou de la nécessité de « développer son potentiel », je dis plutôt qu’il s’agit de libérer son potentiel et de révéler ce que l’on est. Tout est déjà là, en nous, car nous sommes cet Être essentiel. Il s’agit donc plutôt de lever les obstacles invisibles et internes à l’expansion de ce que nous Sommes déjà en profondeur, et d’aligner nos comportements, nos actions, notre vie au quotidien, avec notre Être essentiel.

Mon expérience de lâcher prise total reste personnelle. Il en existe très certainement d’autres, tout aussi riches et instructives. La voie et les clés que je propose pour réussir à s’épanouir pleinement dans la vie ne constituent en rien la seule et grande vérité. Il s’agit d’un partage d’expérience vécue, devenue ma vérité. Celle-ci ne prend pas sa source dans une méthode quelconque qui serait assimilable intellectuellement, elle s’enracine dans mon vécu, par le biais d’une expérience sensorielle extraordinaire : en me faisant entrevoir ce que je Suis profondément, elle m’a apporté des clés de compréhension sur la nature de l’homme et de son fonctionnement. Dans mon métier de coach, je constate que ces clés sont d’une grande aide pour les personnes que j’accompagne. Les partager dans un livre avec un plus grand nombre de personnes est très important à mes yeux. En fait, l’écriture de ce livre s’est imposée à moi. Ce cadeau qu’il m’a été donné de vivre, je ne peux le garder pour moi, il serait alors tel un feu qui me consumerait. Le transmettre est donc non seulement un devoir mais aussi une nécessité.

La raison d’être de ce livre Ce livre se veut être une source d’inspiration pour que le lecteur se libère, pour qu’il se révèle, tant au niveau personnel qu’au niveau professionnel. Il l’aidera à se débarrasser de ses parasites intérieurs, de ses protections inconscientes qui l’empêchent d’être celui ou celle qu’il est vraiment. Car ce que l’on est dans le monde ici et maintenant ne correspond pas toujours, pour ne pas dire quasiment jamais, à ce que nous Sommes. Les conditionnements familiaux, sociaux, culturels, les croyances et paradigmes, les blessures, les peurs, les protections, prennent souvent le dessus, et nous ne laissons qu’une toute petite partie de notre être véritable s’exprimer et se manifester.

Plus qu’une méthode ou un guide, le but de ce livre est d’aller chercher chez le lecteur ce qui résonne dans son vécu. J'y expose bien sûr certaines clés, étapes et outils pour réussir à lâcher prise mais le plus important, le véritable objectif, est de réussir à enclencher chez lui une dynamique. Rien ne remplace le vivant, le vécu, et l’on peut écrire tous les livres que l’on veut, on ne peut amener le lecteur qu’à la porte de sa propre expérience de vie. Si certaines choses qu’il lira résonnent, qu’il arrête sa lecture et prenne le temps de ressentir ce qui se passe en lui et, avant d’y apposer des mots, qu’il se centre sur les sensations que cela provoque dans son corps, sur les émotions qui le traversent. Ce n’est que par ce jeu de résonances que ce livre pourra lui être utile. Toute la difficulté d’écrire un livre sur le lâcher prise réside dans le fait qu’il va venir nourrir le mental du lecteur en développant des idées, des concepts, une marche à suivre. Or, quand un lâcher prise sur une résistance s’opère en nous, ce n’est pas au niveau du mental que cela se joue. C’est un processus qui est au-delà de notre compréhension, de notre raisonnement, au-delà des théories et des mots que l’on peut y mettre. C’est pour stimuler ces résonances que j’interpelle le lecteur avec de nombreuses questions, des exercices pratiques en fin de chaque chapitre, et que je donne des exemples de situations concrètes avec les émotions particulières correspondantes. Ces résonances sont la trame pour opérer un mouvement intérieur vers soi, pour amener les changements et les transformations qui s’imposent au lecteur pour être ce qu’il Est.

Une autre difficulté : tout travail sur soi implique d’aller explorer certaines parts d’ombre et vient toucher du doigt des peurs et des blessures profondes. Si le lecteur réussit à lire ce livre de manière « vivante », en écoutant les résonances que cela suscite en lui, il se peut qu’il soit parfois confronté à des sentiments et des souvenirs désagréables, et qu’il ressente de l’inconfort. Cela peut susciter l’envie de refermer le livre et de passer à autre chose. C’est justement là qu’il faut persévérer car l’inconfort est un indicateur précieux qu’il convient de décrypter pour pouvoir se rapprocher de l’essentiel.

Il est normal, dans un processus de transformation, d’arriver à un point où l’on est partagé entre son envie de changer et d’avancer, et l’envie de faire marche arrière face aux peurs et inconforts que cela déclenche. Je ne peux alors qu’encourager le lecteur à faire preuve de persévérance si un tel cas se présente à lui.

Ce livre n’a pas pour vocation de faire des miracles ni de permettre d’atteindre une quelconque destination que l’on pourrait nommer « libération », « éveil », « illumination », « accomplissement de soi »… Ce qui compte, c’est d’enclencher chez le lecteur un mouvement pour se rapprocher de lui-même, de faire en sorte qu’il active une sentinelle intérieure qui lui souffle : « Qu’est-ce que je suis en train de vivre ? Qu’est-ce qui me touche ? Comment cela me touche ? Qu’est-ce qui est important et juste pour moi ? ». Le but est donc de l’aider à intensifier sa présence et le lien à soi afin de manifester toujours plus ce qu’il est vraiment en profondeur. Ce qui est primordial pour moi, c’est de sensibiliser chacun sur l’existence de notre Être essentiel, sur la réalité de cette essence, de cette graine d’énergie de vie qui est en nous, et qu’il appartient à chacun, par son expérience, d’arroser et de faire croître. Si ce livre n’a pas pour vocation de faire des miracles, je sais aujourd’hui que la vie, elle, est un miracle permanent. Ce qui semble inaccessible à notre entendement est naturellement et constamment en train de se manifester. Et il suffit, pour le vivre personnellement, de laisser l’essence de la vie se révéler à travers soi. Et vous verrez qu’alors, tout devient possible. -----

A lire dans Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même, aux éditions Robert-Laffont. Commandez le livre sur Amazon ou directement à l'auteur en cliquant ici

Pour participer au groupe Facebook sur le lâcher prise : cliquez ici

0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page