On se perd parfois dans le besoin de tout expliquer rationnellement. On s’y perd d’autant plus que ce qui nous arrive challenge les fondements de notre sécurité et nous pousse à reprendre le contrôle. Cela peut devenir compulsif et épuisant … jusqu’à ce que nous lâchions prise sur le besoin de donner du sens et que nous puissions prendre la nourriture de ce qui nous arrive au niveau de l’essence des choses de la vie.
Pour illustrer cela, voici un extrait du livre Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même :
“On ne peut pas raisonner et ressentir en même temps. C’est pour cela que mettre en mots nos ressentis ne peut ni ne doit pas procéder du raisonnement. Je ne compte plus le nombre de fois où dans mon métier de coach, quand j’aide une personne à faire un travail de mise en lumière et que je lui demande : « Que ressentez-vous ? », sa réponse commence par : « Je pense que… ».
Il faut en effet éviter que notre mental analytique ne reprenne les commandes car c’est justement lui qui va nous couper de nos ressentis. Il convient tout d’abord de laisser émerger toutes les sensations qui remontent de nos profondeurs avant de mettre des mots dessus. Autrement dit, il faut mettre des mots sur ce qu’on vit plutôt que d’expliquer ce qu’on vit. La frontière entre les deux peut paraître mince et ténue mais elle est essentielle. C’est toute la différence entre utiliser son mental pour qu’il soit à notre service et être utilisé par son mental au service du besoin de contrôle de nos protections.
Dans son rôle d’outil au service de notre Être essentiel, le mental permet de traduire, de manifester et de mettre en mots notre vécu et nos ressentis. Durant cette étape, il n’y a pas de place pour le jugement ni des autres, ni des circonstances, ni de soi-même. Il convient d’avoir une attention juste aux choses en veillant à ne pas laisser le mental reprendre la main avec des suppositions, interprétations, extrapolations. Au service de nos protections, le mental se met à nous raconter toute sorte d’histoires qui nous éloignent de nos ressentis de l’instant présent pour en créer d’autres en imaginant ce qui aurait dû ou pu arriver, générant ainsi des remords, des regrets, ou des angoisses.
Il est essentiel de rester centré sur nos ressentis de l’instant, et dès que nous nous observons être dans le jugement − de soi ou des autres − ou être en train de nous justifier − expliquer, donner du sens −, c’est le signe que notre mental analytique a repris la main, probablement pour préserver et renforcer notre ego-protection. Notre Être essentiel, lui, n’a absolument rien à prouver ni à justifier. Ce que l’on Est n’a pas à être démontré ou justifié. Nous sommes ce que nous Sommes, tout simplement. Le mental est un outil pour traduire les sensations qui viennent de nos tripes et mettre en mots, sans filtres, ce que nous manifestons de nous-même. En étant au plus près de ce que nous ressentons, il devient alors possible de mettre en lumière si, dans ce que nous manifestons, nous activons nos protections ou non, si nous laissons libre cours à notre Être essentiel ou non.” Plus d'infos dans Lâcher prise, comment se reconnecter à soi-même, aux éditions Robert-Laffont. Commander le livre sur Amazon ou cliquer ici
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